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En 1815, Napoléon 1° est défait. Le congrès de Vienne, qui réunit l'Angleterre, l'Autriche, la Prusse, la Russie isole la France par trois " Etats-tampons", la Bavière, la Suisse et le Royaume de Sardaigne dans le but de protéger l'Autriche d'une incursion française. Annexée par les troupes révolutionnaires en 1792, la Savoie est rendue à Victor-Emmanuel 1°, roi de Sardaigne et allié de l'Autriche qui occupe l'Italie du nord. L'actuelle Haute-Savoie est en partie placée sous un régime de neutralité. Au sud, il faut défendre la haute Maurienne et le col du Mont-Cenis, lien indispensable entre la Savoie et Turin et axe transalpin majeur entre Paris et Milan. Quatre forts et une redoute équiperont le verrou glaciaire de l'Esseillon, entre les villages d'Avrieux et d'Aussois.
Leur construction, financée par les dommages de guerre que doit payer la France, s'échelonne de 1819 à 1834. Ces ouvrages, baptisés du nom des princes de la famille de Savoie - Victor-Emmanuel, Marie-Thérèse, Charles-Félix, Marie-Christine, Charles-Albert - seront renforcés à plusieurs reprises.
Entré en guerre contre l'occupant autrichien et en marche vers l'Unité italienne, le Royaume de Sardaigne cherche l'appui de la France. En échange de son aide (1859), Napoléon III négocie l'annexion de la Savoie à la France. Devenue alors française, la barrière de l'Esseillon devient dangereuse pour l'Italie. Les forts Charles-Félix et la Porte de l'Esseillon sont symboliquement détruits. Les autres forts, mal adaptés pour répondre aux progrès de l'artillerie rayée, sont déclassés.
Entre 1939 et 1940, ils seront à nouveau investis par l'Armée des Alpes. Lors de l'occupation italienne en 1943, l'organisation fasciste O.V.R.A. y installe un camp de déportation pour les résistants niçois. Les Allemands l'utiliseront aussi de point d'appui, avant d'en être chassés en 1944 par les FFI.
Pour une visite virtuelle en images : https://judrand.com/Forts_Esseillon/

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