Association de la guerre électronique de l’armée de terre
Le plan de renseignements du Plan XVII en 1914
26 juin 2014.
Suite aux évolutions du plan XVI en plan XVII voulues par le général JOFFRE et initiées dès 1911, l’état-major de l’armée a élaboré un plan de renseignements examiné et approuvé par le général JOFFRE le 28 mars 1914.
Ce plan met en évidence les préoccupations du futur général commandant en chef relatives à la violation du Luxembourg et surtout de la Belgique par l’Allemagne ainsi qu’à une attaque brusquée des troupes allemandes en Lorraine.
Il met également en exergue une conception de la recherche multi-capteurs en fixant, dans un cadre espace-temps bien défini, les missions des différents capteurs dont l’armée française disposait avant-guerre, à savoir : le service spécial (espionnage), la reconnaissance aérienne et la cavalerie.
Ce plan de renseignements devait servir de base :
- Au « plan de recherches » du service spécial, établi par le 2e bureau et le Service de Renseignement ;
- Au « plan d’exploration stratégique aérienne », établi par le 3e bureau de concert avec le 2e bureau ;
- Aux « missions d’exploration », à confier au corps de cavalerie et aux divisions de cavalerie des armées.
Pendant la période de tension politique, ce plan prévoyait que les renseignements ne pouvaient être demandés qu’au service spécial ; il en était de même en pays neutre, tant que les opérations ne s’y seraient pas engagées.
A partir du début des hostilités, pour toutes les régions où se sont développées les opérations, l’action des trois organes utilisés fut combinée, selon le rendement propre à chacun d’eux.
Le renseignement d’origine électromagnétique n’était pas mentionné dans ce plan de renseignement, car ce type de capteur était méconnu et non maîtrisé par l’état-major de l’armée. Il faudra attendre la fin août 1914 pour que le 2e bureau mesure toutes les possibilités de ce type de capteur et l’intègre dans la panoplie des moyens pouvant être sollicités pour recueillir, notamment, du renseignement de situation et d’anticipation.
J-M D
Source : Les armées dans la Grande Guerre – Tome I – volume I – Annexes Annexe 10 pages 38 à 49