Association de la guerre électronique de l’armée de terre
Cyber espace : nouveau terrain d’opérations pour l’OTAN
23 juin 2016.
Voici quelques mois, l’allusion à un nouvel espace de bataille avait été évoquée dans cette rubrique (cf. article sur « Cyberguerre et cyberdéfense » du 7 février 2014). Vous trouverez ci-dessous un article fort intéressant sur la prise en compte, par l’OTAN, du cyber espace comme champ d’interventions militaires.
« Après les airs, sur terre et sur mer, le cyberespace devient un nouveau terrain d’opérations militaires pour l’Otan.
L’Otan (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) a validé que le cyberespace entrait dans son spectre opérationnel en cas de conflit. Il devient ainsi un terrain d’actions au même titre que les espaces aérien, maritime et terrestre. Cet accord vise aussi à renforcer la défense des systèmes informatiques de l’organisation. Le secrétaire général de l’Otan, Jen Stoltenberg, a souligné que cette décision des 28 membres de considérer officiellement les opérations dans le cyberespace comme un domaine militaire ne vise pas un pays en particulier. Il rappelle que les alliés doivent être en mesure de mieux se défendre et de répondre aux attaques sur leurs réseaux informatiques.
Un long débat sur le cyberespace
Cet accord a été long à trouver, dans un contexte tendu avec la Russie qui a montré à plusieurs occasions sa volonté de lancer des attaques informatiques contre d’autres Etats. Des pirates russes ont été accusés il y a 2 ans, de s’être introduits dans le réseau informatique non sensible du Pentagone et de l’Otan. Les Américains, par la voix d’Ash Carter, Secrétaire d’Etat à la Défense, militaient pour que l’Otan améliore sa capacité à se protéger avant de se doter de moyens de cyberguerres. Les Etats-Unis avaient promis une expertise aux alliés pour les aider à diagnostiquer leurs vulnérabilités et réduire les risques sur les infrastructures critiques. En 2014, après plusieurs années de débat, l’Otan a finalement considéré qu’une cyberattaque pouvait atteindre le niveau d’une agression militaire et pouvait déclencher les protections de l’article 5 du traité. Il donne à l’Alliance une obligation d’assistance mutuelle en cas d’une attaque sur un de ses membres. L’Otan va donc coordonner et organiser les efforts pour se protéger contre les cyberattaques de manière plus efficace. Il y a quelques années, l’Alliance s’était dotée d’une force d’action rapide dans l’optique de protéger les systèmes informatiques de l’Otan ».
Source, journal ou site Internet : Silicon Date : 15 juin 2016 Auteur : Jacques Cheminat
Bonne lecture
JM D