Association de la guerre électronique de l’armée de terre
Asemblée générale 2009
12 juin 2009.
Notre assemblée générale 2009 s’est tenue le lundi 1er juin au 61ème régiment d’artillerie à Semoutiers (Haute-Marne).
La journée a démarré sous un soleil radieux par l’accueil des participants autour d’un petit-déjeuner bien garni.
Pendant que les épouses visitaient la ville de Chaumont les différents intervenants du bureau de l’amicale ont présenté le bilan de l’année écoulée suivant l’ordre du jour.
L’horaire a été assez bien maitrisé ce qui a laissé le temps au général Pinel de nous exposer l’organisation et les moyens de la brigade de renseignement. Comme à l’accoutumée lors de chaque assemblée générale, cette présentation a captivé l’auditoire par la somme et la qualité des informations sur l’actualité de la spécialité guerre électronique ainsi que son intégration dans la chaîne du renseignement.
Les récents conflits ont mis en évidence l’intérêt du renseignement, de plus le concept "multicapteur" mis en oeuvre par la brigade accroit la pertinence des données collectées (nous proposerons dans un prochain article un éclairage complet sur cette brigade).
Au cours du déjeuner organisé par le mess du 61ème RA, notre président a remis au général Pinel, au colonel Degoulange et au chef de corps du 61ème RA différents cadeaux de remerciement. Ce fut aussi l’occasion pour deux de nos membres de recevoir la médaille de l’UNATRANS.
Pour l’après-midi la brigade de renseignement nous avait concocté un programme de présentations alléchant.
Des sous-officiers du 61ème RA nous ont présenté le SDTI (Système de Drone Tactique Intérimaire)
Le SDTI assure des missions de surveillance, de jour comme de nuit, jusqu’à une centaine de kilomètres de sa zone de contrôle. Equipé de deux caméras (optique et infrarouge), le drone peut détecter un véhicule comme un être humain à plusieurs kilomètres.
Le SDTI est un système qui comprend, le drone tactique, une station de contrôle et un camion lanceur.
La station de contrôle dirige l’aéronef et recueille en temps réel les images émises par la charge utile. Elle sert aussi d’interface pour retransmettre la vidéo du drone vers le système de commandement.
L’appareil a une autonomie moyenne d’environ cinq heures, variable en fonction des conditions météorologiques et de l’altitude. Programmé ou piloté à distance, il peut voler à 180 km/h et jusqu’à 3500 mètres d’altitude. Après son vol, le drone est récupéré à l’aide de parachutes et de coussins gonflables.
Déployé au Kosovo ce système d’arme est aujourd’hui opérationnel en Afghanistan
Le CL 289 est un système de reconnaissance destiné à l’acquisition de renseignements par l’emploi d’une caméra photographique argentique et d’un analyseur infrarouge (jour-nuit). Les prises de vue peuvent se faire jusqu’à 900m d’altitude en optique et 600m en IR.
Le traitement des films se fait en temps différé (récupération en fin de mission de l’aéronef puis détermination par les spécialistes interpréteur-image).
Son vol se déroule selon une trajectoire pré-programmée. C’est un drone rapide qui vole à environ 720 km/h et a une durée de mission programmable jusqu’à 32 minutes (soit environ 400 km de vol).
Après nos collègues artilleurs, ce fut au tour d’une équipe du 2ème régiment de hussards de se présenter.
Leur mission consiste à aller rechercher le renseignement sur les arrières de l’ennemi. Pour cela, elles disposent de matériels d’observation (jour-nuit), d’appareils photo et de caméras.
Capables de vivre en autonomie complète pendant une dizaine de jours les patrouilles de recherche en profondeur recueillent l’information en observant l’ennemi puis transmettent leur récolte au poste de commandement par voie radio.
La boucle fut bouclée avec une équipe légère du 54ème RT qui nous proposa un de leurs véhicule tout-terrain blindé, doté de deux récepteurs scanner couvrant la gamme 10 kHz à 2,6 GHz et d’un radio-goniomètre permettant de retrouver l’azimut d’une émission.
Le radio-goniomètre couvre la gamme 0,5 à 2036 MHz nécessitant 3 à 4 systèmes antennaires, sa particularité supplémentaire étant d’être portatif.
Pour clore cette journée truffée d’informations sur l’actualité de nos unités une aimable collation nous a été servie, au cours de laquelle, l’insigne de spécialité guerre électronique échelon or fut remis au général Pinel.